Malgré l’étalage de richesses, au début de ses écrits, Psaumet Péconnet ne semble pas manifester d’ambitions politiques au cours de ses écrits (les Benoist sont généralement nommés premier consul de la ville).
Ses descendants sont restés dans l’ombre des grandes familles près d’un demi-siècle avant d’occuper leurs premières fonctions publiques.
Son fils Psaumet Péconnet (il porte le nom de son père) est élu conseiller et répartiteur des tailles et autres impôts le 2 janvier 1547 pour le canton de Taules, un des quartier bourgeois du centre de Limoges. Il faudra attendre 1601 pour voir son fils Jean occuper les mêmes fonctions ; la même année, il a l’honneur d’être porte-enseigne dans la compagnie constituée à l’occasion de la naissance de Louis XIII ; en 1609, il devient « veneur et louvetier pour la sénéchaussée de Limoges » ; il est le premier à porter alors le titre de « seigneur du Chastenet », que les Péconnet garderont jusqu’à la Révolution. Il fait enfin partie du corps des électeurs consulaires en 1626. Son fils, puissant homme d’affaires, n’apparaît dans le domaine public que comme capitaine de canton de la milice urbaine.
Il faudra attendre 1765 pour trouver un Péconnet consul : le 24 janvier 1765, « Messire Péconnet du Chatenet, prevot consul » convoque une assemblée de notables pour l’exécution d’un édit royal. Désormais, les Péconnet vont jouer un rôle majeur dans la vie municipale jusqu’à la Révolution, à laquelle ils participent d’ailleurs dans sa première phase modérée.
Il faudra près de deux siècles pour que le nom de Péconnet sorte de l’ombre de celui des Benoist.
C’est au 19ème siècle, que le nom de Péconnet devient un nom incontournable…et encore aujourd’hui le descendant de Psaumet reste très connu : c’est Othon Péconnet. Il fut un des grands maires de Limoges du 19ème siècle.
» Maire en 1862, il est un des rares urbanistes limougeauds de son temps et ouvre de nouvelles rues dans le centre de la ville. Surtout, dans la mémoire collective locale, il demeure le maire qui combat le grand incendie de 1864 et de ses destructions pour remodeler et rénover ce vieux quartier. Après sa mort, il a aussi droit à la gloire journalistique : nécrologie développée et articles de journaux au XXème siècle encore ; en 1901, en 1924 lorsque la rue des Arènes est rebaptisée à son nom ; en 1964, pour la commémoration du grand incendie de 1864. »
Jean Tricard, Livres de raison, chroniques, terriers…les passions d’un médiéviste, éd. Pulim, 2007, pages 207 à 210.